Lorsque l'on dépasse les 50 ans, faire des examens de santé est une démarche vitale. Cela permet de dépister ou de prévenir certaines maladies graves dont le diabète, le cancer des seins ou du col de l'utérus ou encore le cancer de la prostate. Chez les hommes de plus de 50 ans, le cancer de la prostate est le plus fréquent, ce type de cancer apparaît souvent avec l'avancée de l'âge. Selon la statistique, le cancer de la prostate est diagnostiqué en moyenne avant 70 ans.
Tout d'abord, qu'est-ce que la prostate ?
La prostate, constituant l'organe génital de l'homme, se trouve sous la vessie. Il s'agit d'une glande ayant la forme d'une noix. Son rôle consiste à sécréter un des composants du sperme. La prostate se développe avec l'âge, c'est la raison pour laquelle bon nombre d'hommes de la cinquantaine se soucient de leur santé et se demandent comment prévenir le cancer de la prostate.
En effet, le dépistage du cancer de la prostate peut être effectué très tôt lors d'un examen régulier, lorsque sa taille n'est pas encore importante. D'après une étude européenne, les hommes faisant un dépistage régulier, à raison d'un test tous les quatre ans, connaissent une baisse de la mortalité de 20 %.
De quelles façons peut-on dépister le cancer de la prostate ?
Il existe deux façons de dépister le cancer de la prostate :
- Le toucher rectal
Les hommes âgés de 50 ans et plus sont recommandés de consulter un médecin tous les ans pour un examen de toucher rectal afin de détecter le cancer, dès sa formation. Durant le toucher rectal, le médecin insère son index dans l'anus pour évaluer la texture de la glande et place l'autre main sur le ventre. Si le médecin perçoit une zone dure, cela implique que la prostate est suspecte de cancer. Dans ce cas, on prélève des tissus de la zone suspecte pour être analysés au laboratoire d'anatomo-pathologie afin de confirmer la présence ou non du cancer au niveau de la prostate.
Pourtant, cette pratique n'est pas adéquate pour diagnostiquer tous les cancers. Il est possible que le doigt du médecin n'ait rien perçu lors du toucher rectal. La méthode qui complète le toucher rectal est le test de PSA.
- Le dosage du PSA
Relevant de l'urologie, le test de PSA est une analyse de sang permettant de doser le taux de l'antigène spécifique de la prostate dans le sang, connu sous le nom de PSA (en anglais, Prostatic Specific Antigene).
Le PSA concerne une protéine présente dans le sang en petite quantité, celle-ci est produite par la prostate. Le dosage du PSA permet de sélectionner les hommes pour lesquelles une biopsie de la prostate est indiquée si le taux des PSA indique un risque de cancer de prostate . Le taux normal du PSA dans le sang est de 4 ng/ ml. Cette dose peut s'élever en cas de cancer ou d'une simple affection ainsi qu'une hypertrophie bénigne de la prostate. Dans ce cas, on procède à la biopsie de la prostate qui permet de confirmer ou non l'existence des cellules cancéreuses.
Les urologues recommandent aux hommes de 50 à 75 ans de faire un test de PSA et dès la quarantaine, s'ils ont des antécédents familiaux.
Quels traitements contre le cancer de la prostate ?
Les médecins recourent à l'une des trois méthodes, selon le cas :
- La prostatectomie ou l'opération chirurgicale de la prostate : cette méthode est particulièrement adaptée aux hommes jeunes n'ayant pas d'autres problèmes de santé graves.
- La radiothérapie : c'est une alternative à la chirurgie, notamment pratiquée pour les hommes qui risquent d'avoir des complications importantes après l'opération chirurgicale.
- L'attente sous surveillance : il s'agit d'une prise en charge appliquée au patient d'un âge avancé présentant d'autre maladie grave que son cancer qui est d'une faible intensité et évolue lentement.
Aujourd'hui, une communauté contre le cancer présente dans tous les départements français est à la disposition de tous les citoyens, ce qui leur permet de transmettre leurs avis et leurs idées à propos du cancer.
Prévenir le cancer de la prostate est-il possible ?
Il est possible de prévenir le cancer de la prostate en changeant les facteurs de risques modifiables. Pour cela, il faut travailler sur l'hygiène de vie et le dépistage précoce.
- L'hygiène de vie : adopter une bonne hygiène de vie permet de réduire le risque d'avoir le cancer de la prostate.
En premier lieu, pratiquer une activité physique régulière de 30 à 60 minutes, à raison de 3 à 4 fois par semaine est recommandé, si la condition physique et l'état de santé ainsi que les conditions de vie de la personne le permettent.
Par ailleurs, il faut favoriser les aliments riches en sélénium comme la tomate, sans négliger l'apport en légumineuses. De plus, l'alimentation riche en vitamine E doit être privilégiée, à savoir les noix, les noisettes voire les amandes, en passant par les légumes comme les épinards, les carottes, le maïs et les asperges, sans oublier les huiles végétales d'olive ou de tournesol, et aussi le jaune d'œuf.
Par contre, la consommation de certains aliments est à réduire car cela favorise le risque, notamment les aliments trop caloriques ou contenant un taux de calcium trop élevé, la consommation en excès de viandes rouges et des produits laitiers.
- Le dépistage précoce : Le test chez le médecin doit être effectué à fréquence régulière, à partir de 50 ans et même à 40 ans si l'homme présente un antécédent familial. La détection du cancer à un stade précoce permet de le traiter efficacement. L'examen médical doit être effectué en moyenne tous les deux ans. Si la dose de PSA reste normale durant plusieurs années consécutives, le contrôle peut se faire tous les quatre ans. Toutefois, en cas de l'augmentation du taux de PSA, il faut faire un test après six mois.
En revanche, les facteurs de risque ne peuvent être modifiés dans les cas suivants :
- L'avancée de l'âge : les hommes âgés de 50 et plus présentent un risque accru du cancer de la prostate et encore davantage les hommes de plus de 65 ans.
- Les antécédents familiaux : l'homme dont le père, un frère ou un oncle a déjà été victime du cancer de la prostate a la forte chance d'en être atteint.
- L'origine ethnique : les hommes d'origine afro-américaine sont plus vulnérables à cette maladie, contrairement aux hommes d'origine asiatique.